Il existe plus de 200 espèces différentes de Rhodiola dans le monde, dont seulement 20 sont utilisées dans les médecines traditionnelles russe et chinoise et font l’objet de recherches. D’autres espèces ont été étudiées : R. coccinelle, R. crenulata, R. fastigié, R. sacra, R. saccharigènes, R. kirilowii. Certaines ont des propriétés et des compositions voisines de Rhodiola rosea.
Rhodiola rosea est une plante vivace, pérenne, dioïque, haute de 20 à 40 cm, qui se développe en touffes. Ses tiges sont épaisses et ses longues feuilles sont alternes de 1 à 4 cm, planes, lancéolées, pointues, charnues. Ses fleurs dioïques, un calice à quatre sépales, une corole à quatre pétales, huit étamines et quatre carpelles la rendent unique et magnifique ! Les fleurs femelles sont de couleur jaune et les fleurs mâles de couleur rouge.
Le rhizome est épais et ramifié, il reste au-dessus du sol et, lorsqu’il est séché, dégage une senteur de rose.
Cette famille de crassulacées possède des plantes grasses dont la particularité est de se bouturer à partir des feuilles charnues. Mais Rhodiola rosea fait exception : il est impossible de la bouturer de cette manière et la repousse ne peut s’effectuer qu’à partir de ses rhizomes de couleur bronze. Cette plante est très rustique et s’adapte parfaitement aux régions froides. Les graines sont semées au printemps ou à l’automne dans une terre riche, bien drainée et au soleil.
On peut en effet cultiver l’orpin rose. Des sites de culture existent en Finlande, en Suisse, au Canada et en Russie, entre autres. En culture, la plante demande des soins constants. Il y a une grande différence entre un pied sauvage qui peut atteindre un poids relativement important et celui d’une culture.
La plante est très résistante et pousse dans les régions montagneuses circumpolaires de l’hémisphère nord. Elle vit sur des pentes rocheuses ou des falaises, dès 1 000 m jusqu’à 4 000 m. On la trouve en Asie (Sibérie occidentale, Chine) en Scandinavie, en Islande, au Groenland et en Irlande, en Amérique du nord (Rocheuses, Canada, Alaska). En Europe, dans l’arc alpin, de l’Italie à l’Autriche, en passant par la Suisse où on la remarque poussant sauvage dans le Valais (Mattmak, Binntal) et dans le nord du Tessin. On peut la trouver en France (Alpes, Pyrénées, Vosges), en Allemagne (massifs montagneux) et jusqu’aux Balkans.
Dans une culture, la plante va demeurer environ quatre ans en terre. Dès la deuxième année, les principes actifs sont présents et le resteront jusqu’au moment de la récolte.
Si l’on garde les plants quatre ans, la raison principale est qu’il est primordial de laisser le rhizome se développer et grandir, une des autres raisons est économique, car c’est un travail important.
Un rhizome de trois ans va peser entre 80 et 200 g et, selon les saisons, s’il a fait très chaud ou s’il a beaucoup plu, le rhizome peut atteindre entre 400 et 500 g au bout de quatre ans.
Dans la nature, la plante n’a pas le même rythme de croissance. On trouve des plantes qui n’ont pas un rhizome dodu, mais de très longs bras, épais comme le pouce d’une main. Au bout de ses bras, des racines qui sont parfois très étendues, à la recherche de l’eau, source de vie de la plante.
Quand les touffes de la plante atteignent une taille importante, on ne peut connaître précisément leur âge. Il a été trouvé des rhizomes de 50 kg et plus, mais presque totalement nécrosés.